Une intelligence collective

La singulière potentialité du tissu relationnel

L’élan du monde
8 min ⋅ 05/03/2024

La lettre de février portait sur ce goût, toujours nouveau, apporté par l’ouverture de l’attention. Elle se clôturait sur la possibilité d’une attention partagée.


En effet, si nous sommes dotés de dispositions individuelles nous pouvons aussi nous appuyer sur des facultés collectives. 

Cette missive de mars ne fournira pas de techniques ou de recettes pour les développer. Elle tentera seulement d’explorer un peu leur territoire. Il est bien possible qu’elle donne aussi le sentiment que celui-ci  reste largement à défricher.


Nos dispositions sensorielles, affectives, émotionnelles et intellectuelles s’associent. C’est précisément leur entremêlement qui crée ce que nous appelons l’intelligence.

Mais si cela se produit à l’intérieur de chacun de nous, cela existe aussi entre nous.


L’intelligence collective existe, qu’elle se manifeste au sein d’un couple, d’une famille, d’un petit rassemblement ou d’un très grand groupe, par exemple le groupe humain à l’échelle planétaire. Ou le groupe animal réunissant toutes les espèces … jusqu’à l’ensemble du vivant.


Chacun sait combien il est difficile de se sentir bien, de s’exprimer correctement et même simplement, d’y voir clair, lorsque les conversations tournent au ping-pong sauvage, où chacun ne fait plus que réagir sans écouter véritablement. Ou quand, par exemple, un groupe devient dogmatique sans le dire, lorsqu’il tourne tout en dérision ou encore lorsqu’il est hanté par une vision fataliste.


Mais dans le cas inverse, lorsque plusieurs personnes sont d’accord pour reconnaître et partager ce qui les traverse, qu’elles y  parviennent spontanément ou grâce à un dispositif expérimenté, alors peut advenir une autre qualité de présence, une autre intelligence individuelle et collective. Pour le dire encore autrement, même si cela peut paraître prétentieux : un autre niveau de conscience.


C’est ce que je perçois dans notre atelier d’expression créatrice, l’Atelier des  Prés, où une autre qualité d’être, un autre parfum d’être ensemble et d’être individuellement se déploie. Durant les temps de création et les temps de parole.


Mais prenons un tout autre exemple.

Vous connaissez peut-être le village de Saillant qui expérimente depuis une dizaine d’années la démocratie participativeVoici ce qu’en dit un article de Reporterre : «  un mode de décision citoyen a permis de mettre l’écologie au centre des préoccupations.

Concrètement, le premier chantier mis en place par la commune a concerné l’éclairage public. Un groupe action projet a proposé une matrice d’extinction très détaillée en fonction des saisons, des jours et des zones. Les spécialistes n’avaient jamais vu ça, explique Joachim Hirschler, un des deux élus responsables de la commission. Avant de poursuivre par cette formule :

La démocratie participative accroît l’intelligence des décisions. Elle les rend plus fines et plus complexes.

D’ailleurs, contrairement aux idées reçues concernant les politiques écologiques et de démocratie directe ou participative, la mairie a réussi à diminuer de 50 % la consommation électrique et de 40 % les coûts ». 1


Je pense que nous passons toutes et tous, dans notre quotidien, par différentes qualités de présence, d’intelligence sensible ou de conscience - prenons la formule qui nous convient le mieux. Et nous pouvons préserver, développer et approfondir cette « qualité » par l’attention.

Individuellement. Et collectivement.

La saveur de la vie n’est pas la même selon ce qui se passe en chacun de nous mais aussi entre nous.

D’un espace à un autre, d’un être à un autre, nous vivons.           Aquarelle sur papier.           29,7/42 cm.           2024D’un espace à un autre, d’un être à un autre, nous vivons. Aquarelle sur papier. 29,7/42 cm. 2024

La convivialité profonde, celle qui n’est pas basée uniquement sur des codes sociaux mais sur l’attention à son intériorité et celle d’autrui, sur la possibilité de parler de soi, d’exprimer ce qui nous anime, nous trouble ou nous éveille, sur la possibilité de laisser advenir à notre conscience toute l’étrangeté, la vulnérabilité et la singularité de nos vécus intimes élargit notre perception en la partageant.

Ce type particulier de convivialité nous permet de sentir une forme d’unité vivante et vibrante. Nos expressions créatrices forment ce un que nous vivons le temps de notre partage. Cette expérience laisse ensuite ses traces en irriguant plus ou moins les moments qui suivent et en colorant nos relations d’une nuance plus dense.


Que connaissons-nous de cette intelligence collective ? Qu’est-ce que cette forme de connaissance conviviale ?


Sans prétendre le moins du monde être un spécialiste de ces questions, j’aimerais néanmoins partager avec vous quelques pistes glanées ici et là. Voici donc trois théories qu’il m’arrive de fréquenter dans mes déambulations exploratoires d’éternel débutant devant l’étrangeté du monde. La première est la plus connue.


L’inconscient collectif


Nous avons très nettement tendance à considérer que la conscience est générée par l’individu. Et, en lui, par le cerveau.

Mais d’autres conceptions existent.

Si on se penche sur la face cachée de l’iceberg, après que Sigmund Freud ait affirmé l’existence de l’inconscient au sens individuel, Carl Gustav Jung a développé celle d’un inconscient collectif. Celui-ci désigne les couches profondes de l’inconscient 2 dans lequel nous aurions tous en partage les mythes, les contes et les symboles développés depuis les origines par l’humanité.


Les champs morphiques


De son côté, le spécialiste en biochimie et biologie cellulaire Rupert Sheldrake3 a émis l’idée de champs morphiques, sorte de mémoire collective qui permettrait, par résonance, de nous informer collectivement. Si j’ai bien compris, sa théorie ne dit pas comment ce phénomène se produit, elle ne précise pas comment se connecter à ces champs, elle supposerait plutôt qu’elle puisse avoir lieu sans que nous nous en rendions compte. Mais elle permettrait d’expliquer pourquoi des découvertes scientifiques ont eu lieu au même moment par des chercheurs isolés les uns des autres et vivant sur des continents différents, à des époques où les moyens de communication n’étaient pas aussi performants qu’aujourd’hui.


La conscience non locale


Cette théorie en rejoint une autre : des études laissent supposer que notre cerveau ne produirait pas la conscience mais remplirait plutôt le rôle d’une antenne captant une conscience non locale.

Comme Stéphane Allix 4 le rappelle, quand Emerson écrit « Debout sur la terre battue… les courants de l’Être universel circulent à travers moi », on peut supposer qu’il en a le sentiment. Ou Albert Einstein lorsqu’il affirmait que « notre séparation les uns des autres est une illusion d’optique ». Ou encore  nombre de mystiques.

Le docteur Van Lommel 4 compare « la conscience au cloud, cet espace virtuel où l’on peut stocker une infinité de données. Il faut une interface pour recevoir ce qui s’y trouve. Mais l’interface ne le produit pas. Votre ordinateur ou votre téléphone ne produisent pas les sites Internet ».

Nous serions donc des antennes.


Quelque soit notre position sur ces hypothèses, elles soulignent une réalité que nous connaissons tous : nous captons les atmosphères. Nous y sommes sensibles. Plus ou moins comme des éponges. Nous savons que notre milieu, et particulièrement celui que nous formons avec les personnes qui nous entourent, mais aussi avec le lieu que nous habitons, a une forte influence sur nous. C’est même d’une grande banalité. Une évidence. Mais nous n’attachons pas  pour autant d’importance aux caractéristiques qui, dans ces situations, favorisent une intelligence entre cœur, corps et esprit.


Ces conditions, cette lettre en parle régulièrement, reposent notamment sur la capacité d’écouter.

Être attentif. S’écouter soi, écouter l’autre, humain ou non-humain, écouter le monde. Pour développer cette écoute, il existe un moyen simple : s’exercer à accorder toute notre attention à ce qui s’exprime en nous et entre nous dans un cadre protecteur, s’exercer à parler de soi au sein d’un dispositif dédié à cette expression. Il s’agit, pour le dire autrement, d’apprendre à porter notre attention sur nous-mêmes, apprendre à porter notre attention sur l’autre, en nous et au dehors de nous … pendant que nos partenaires font la même chose.


Je prends le soin de noter ici que j’en suis arrivé à cette conviction par l’expérience. Notamment, comme je le rappelais plus haut, par celle des ateliers d’expression créatrice 5 que nous animons avec Béatrice Belot Le Deley, dans le village de Pareid, en Meuse. C’est l’usage des langages artistiques dans ce cadre particulier qui m’a mené à ce constat, que des lectures, des rencontres et des conversations n’ont fait que questionner et mettre en perspective.


Cette façon d’opérer, cette façon de porter notre attention sur l’autre, en nous et au dehors de nous, nous fait glisser dans un mode relationnel - à nous-mêmes et à l’autre - d’un autre ordre. Sans toujours nous en rendre compte, nous accédons à un autre type de présence. Si nous y sommes vraiment attentifs on pourrait même parler, dans certains cas, d’états de conscience élargie.


Non au sens où je serais en train de chercher à vous vendre à bon prix une voie de développement personnel magique, mais au sens où je considère que nous traversons toutes et tous des états de conscience qui varient, nous ramenant, selon les cas, à de sombres ornières ou nous en extirpant pour nous permettre de voir au-delà.


Je crois que nous ne portons pas à ces phénomènes l’attention qu’ils méritent, entre autre parce que, lorsque nous accédons à un état de conscience plus ouvert, nous le reconnaissons comme nôtre. Nous pouvons avoir le sentiment d’en avoir déjà fait l’expérience. Cette dernière nous paraît naturelle. Ce qui n’est pas faux, mais ce faisant nous la banalisons. Nous la lissons. Et nous l’oublions.

Quand on lit certains textes taoïstes6, on trouve, par exemple, l’idée que notre premier état, notre état naturel, est l’état de conscience ouverte, avec une perception du réel spontanée. Notre propension à vouloir tout définir et tout maîtriser - pour le dire autrement, notre approche analytique - nous éloignerait de cette expérience première, à laquelle nous retrouvons accès de temps à autre.


On peut supposer que nous avons, collectivement, surinvestit l’hémisphère gauche de notre cerveau - qui s’appuie sur raisonnements, concepts et connaissances acquises pour élaborer des plans détaillés - et sousinvestit l’hémisphère droit - qui favorise la perception, dans sa globalité, la créativité et l’intuition.


Que se passe-t-il par exemple lorsque nous parvenons à nous confier avec confiance à une personne ou un groupe qui nous accueille vraiment ? Non seulement nous partageons notre expérience intime mais nous prenons conscience de ce vécu avec plus d’acuité, plus de nuance, plus de profondeur. Tout en nous y aidant, les autres personnes sont également aidées par notre confidence. Nous nous retrouvons dans une atmosphère au goût particulier que nous avons peut-être eu la chance de connaître dans l’enfance quand quelqu’un nous confiait un secret, quand un parent nous lisait un conte ou lorsque nous étions entendus dans notre émotion. Quelque chose change dans l’air entre nous.

Et parfois, un phénomène similaire se produit à une plus grande échelle, quand une ferveur est partagée par des groupes beaucoup plus importants. J’avoue percevoir quelque chose de ce type dans certaines manifestations militantes. Étant d’un tempérament plutôt introverti, je m’y suis longtemps senti un peu étranger. J’y participais par conviction mais marcher au milieu de la foule et des slogans m’a longtemps ennuyé et même gêné. Et, ce que d’autres font spontanément est progressivement devenu pour moi une possibilité : j’ai fini par entrer - parfois - dans cette énergie.

C’est très différent de ce qui peut advenir dans l’intimité d’une parole confiée mais il se produit, là aussi une forme de communion, qui à son tour génère un élan, une confiance accrue et partagée. Et quelque chose de très joyeux. Sauf évidemment lorsque cette énergie collective est mise au service de pulsions morbides ou d’idéologies stimulant la face sombre de la force (!).


Il arrive qu’une atmosphère de confiance en une heureuse harmonie soit partagée à l’échelle planétaire. C’est alors un phénomène assez extraordinaire. Mais là encore, nous n’y prêtons qu’une attention très timorée au regard du potentiel de ce moment. Par exemple, durant le grand confinement lié au Covid, des centaines de millions de personnes ont pu expérimenter la touche Pause de notre ordinateur mondial. Jusque-là, nos informaticiens en chef nous avaient toujours affirmé qu’elle n’existait pas.

Il ne s’agit pas pour moi de nier les terribles épreuves à laquelle de nombreuses personnes ont été confrontées, mais force est de constater que beaucoup d’entre nous ont cessé de se rendre à leur travail et qu’au lieu du chaos annoncé, les centres-villes se sont mis à être visités par des animaux jusque-là rejetés par notre agitation aussi constante que bruyante et qu’une autre idée de la vie a commencé à infuser et se diffuser. Une rumeur commença à se lever, on recommença à songer au monde de demain.


Bien-entendu ce rêve a été immédiatement raillé ou manipulé. Mais cette préoccupation ne datait pas d’hier. Juste avant la dite pandémie, de puissants mouvements populaires ne cessaient de l’invoquer. Le petit livre de Gébé L’an 01 7 l’avait capté en son temps. Et d’autres avant lui. Bien avant.

Depuis très, très longtemps, l’humanité est régulièrement secouée de spasmes ou traversée d’une sensibilité particulière, celle de la confiance en la possibilité de vivre en bonne intelligence.

Cette ouverture du champ de conscience fait à chaque fois l’objet de raillerie et de récupération. Mais quand le champ s’ouvre, il me semble que nous avons accès à un autre état d’esprit, nous avons la possibilité d’être porté par un mouvement collectif plutôt qu’avoir sans cesse à lutter contre la direction générale. Ou à se mettre de côté.

Le néolibéralisme nous enjoint à ne voir dans ces appels qu’immaturité et naïveté tout en mettant entre nos mains les gadgets les plus séduisants au prix de notre obéissance et notre inattention.

Par le vol de notre autodétermination. Comme l’affirme Cinthya Fleury, par le vol de l’attention8 .

Ne prenons pas l’ironie facile pour la raison.


Je crois que nous gagnerions grandement à réinvestir l’importance de nos perceptions sensibles et celles des autres êtres. Ce sont ces liens sensibles qui nous constituent.

Le monde n’est pas une fatalité mais une dynamique complexe de relations sensibles. Entre humains bien-entendu mais pas uniquement.


Nous ne percevons souvent qu’une part infime de ce qui nous entoure. Entre autre par simple manque d’attention, d’égard et d’amour. Par habitude aussi à laisser nos sens en jachère, en particulier les sens tactile, olfactif ou l’ouïe.


Nous ne pouvons être qu’en accord avec  le collectif Stevenson9 lorsqu’il rappelle que la nature n’est pas uniquement un spectacle à contempler depuis un belvédère, c’est aussi un monde sonore dans lequel les humains sont plongés et qui les accompagne sans qu’ils y prennent toujours garde, qui les traversent, qu’ils écoutent parfois, ou bien qu’ils recouvrent de bruits techniques.

Dans ce monde sonore, des observateurs ont remarqué que le chant des oiseaux participe à la santé des végétaux10


Nous sommes bien plus liés les uns aux autres que nous ne le croyons.

Même entre espèces différentes.

Même du règne animal au règne végétal.


Je crois que les défis de l’anthropocène nous poussent à accorder de la valeur à ce que l’idéologie capitaliste a toujours cherché à nier, ignorer ou moquer : la riche complexité, la singulière potentialité du tissu relationnel - humain ou par-delà l’humain.

Par bonheur, nos sens peuvent à chaque instant nous y réintroduire, pour peu qu’on leur accorde notre attention.

Écouter le bruit du vent, les chants d’oiseaux qui se répondent, le timbre d’une voix, goûter aux saveurs d’un fruit, sentir son propre corps, sentir le corps d’un.e autre, toucher sa peau, toucher l’écorce d’un arbre, toucher la neige, toucher la terre, observer les couleurs changeantes d’une aurore hivernale, sentir l’odeur réconfortante du foin - je trouve cette senteur hautement thérapeutique ! -, l’odeur âcre d’un feu de bois, le parfum d’une peau, encore.

S’adonner à cette attention seuls mais aussi à plusieurs et sentir une odeur de changement, entendre le vent monter, percevoir un mouvement plus grand que nous, auquel nous pouvons participer et qui peut nous porter.


Et si nous vivions cela avec une ou plusieurs autres personnes sans minimiser l’expérience ?

Et si nous percevions cela à plus grande échelle, sans s’illusionner, simplement en prenant et tenant notre place dans ce mouvement, dans l’élan du monde ?

Ici !            Aquarelle sur papier.           29,7/42 cm.           2024Ici ! Aquarelle sur papier. 29,7/42 cm. 2024


*


Lumière naissante du jour

à travers les feuilles jaunes et vertes

des arbres qui vivent ici


Elle apparaît, puis s’estompe

entre les masses nuageuses


Comme le rappel des possibles

Comme un éveil


*

Beau mois de mars à vous et, dans quelques jours, heureux printemps.



Sources :

1 https://reporterre.net/A-Saillans-la-democratie-participative-nourrit-la-transition-ecologique

2 Jung, sa vie et son œuvre, Barbara Hannah, Dervy-Livres

3 Rupert Sheldrake, L’âme de la nature, Albin Michel

4 S. Allix, La mort n’existe pas, Happer Collins

5 Atelier des Prés (Instagram : latelierdespres). On peut lire la lettre à nouvelles de l’Atelier des Prés sur : entraversantlacreation.kessel.media

6 Les œuvres de maître Tchouang, traduction de Jean Levi, Ed. L’encyclopédie des nuisances

7 L’an 01, Gébé

8 Ci-gît l'amer ; guérir du ressentiment, Cynthia Fleury, Gallimard

9 Mappa naturae, Collectif Stevenson, Ed. parenthèse

10 J’ai découvert cette information sur Instagram (@lecoinecolo) mais plusieurs sites internet décrivent ce phénomène de résonance acoustique.

L’élan du monde

Par Olivier Belot

Après avoir étudié aux Beaux-arts de Nancy, j’ai exposé en France, en Allemagne, en Pologne, au Luxembourg et aux États-Unis. Néanmoins, je crois être un artiste discret, qui comme beaucoup de plasticiens, use de l’art comme d’un objet transitionnel permettant de partager ponctuellement ce qui s’élabore longuement dans un certain retrait du monde. En complémentarité avec cette relative solitude, je développe avec d’autres personnes - souvent militantes et créatrices - des dispositifs de rencontre et de recherche collective autour des nécessaires transitions ou mutations écologiques et solidaires. Le Café Itinérant de la Transition, créé au sein de son collectif, dans le département de la Meuse en est une manifestation. Enfin, j’anime avec Béatrice Belot Le Deley le singulier Atelier des Prés qui ouvre chacun.e à l’expression créatrice. Cet atelier est situé dans le village de Pareid en Meuse. Écrivant autant que je dessine, le format de la lettre me permet de donner plus régulièrement des aperçus de mon travail. Instagram : _olivierbelot_

Instagram de l’Atelier des Prés : latelierdespres

Blog : https://olivierbelot.jimdofree.com/

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